Friday 8 May 2009

Où va l'Afrique centrale ?






Fondée il y a quinze ans, la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac) est à la peine. Intégration régionale balbutiante, rivalités au sommet, « affaire » de la Beac..., le chantier, ouvert en 1994, est loin d’être achevé.

« Le transport de marchandises entre Douala et N’Djamena coûte six fois plus cher qu’entre Shanghai, en Chine, et le port de Douala. Il dure également deux fois plus longtemps : soixante jours, contre trente jours. » Ce constat sans concession, et quelque peu désolant, n’émane pas d’un investisseur étranger – novice quant à l’environnement économique en Afrique centrale et volontiers donneur de leçons – mais d’un Centrafricain, Anicet Georges Dologuélé, président de la Banque de développement des États de l’Afrique centrale (BDEAC). « L’état des routes est parfois désastreux. En saison des pluies, cela devient très compliqué pour les pays enclavés. Il faut également compter avec les tracasseries policières. Les camionneurs sont plus souvent à l’arrêt qu’au volant », ajoute le banquier, qui écarte toutefois un manque de volonté politique pour expliquer une telle situation. Diplomate, prudent, il préfère retenir « une pénurie de financements dans les infrastructures ». De fait, l’espace de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac) – qui compte 38,6 millions d’habitants – demeure une construction avant tout théorique. Quant à l’institution, elle tente depuis son siège de Bangui d’accélérer un chaotique processus d’intégration. En dépit des raidissements identitaires et des affirmations de souveraineté.

Où va l'Afrique centrale ?

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