Wednesday 20 May 2009

Le 20 Mai 1972 le jour de l’Unité : notre faveur imméritée !


Flag Cameroon, originally uploaded by erjkprunczyk.


37 ans déjà, et pourtant plus que jamais la nostalgie d’une ère où le Cameroun était « UN » demeure dans nos cœurs. C’est cette nostalgie qui entraîna certainement ces jeunes camerounais de cette époque à surmonter les obstacles qui furent les leurs durant cette période décisive de notre histoire. La tentation de continuer seul, cette aventure qu’est la vie de chaque peuple ; le désir d’autonomie et surtout d’autodétermination furent certainement grands pour ce qu’étaient alors les deux Cameroun depuis 1916. Oui ils avaient déjà commencé la marche en avant en créant la République Fédéral du Cameroun en1961 ; mais le fédéralisme pour une entité aussi restreinte que le Cameroun d’Alors, ne pouvait à long terme que maintenir la ligne virtuelle entre les différentes communautés de cette jeune nation séparée par deux langues coloniales venues de l’Atlantique : le Français et l’Anglais.

Debout face au destin de leur peuple, les dirigeants de cette heure critique de notre histoire ont maintenu le cap et offert à cette jeune nation une faveur imméritée : l’Unité !

Face au déclin de notre pays, et à la quasi incapacité à réaliser les fameuses grandes ambitions d’un renouveau corrompu, sectaire et guidé par un président qui, d’après Parade Magazine's 2009 est classé 19e parmi les pires dictateurs de la planète ; il serait facile de se laisser aller à la colère et au désespoir. Plus que jamais pourtant, le moment est venu pour les jeunes camerounais d’aujourd’hui de revitaliser leur patriotisme, et d’affirmer avec fierté leur foi en la possibilité d’un avenir meilleur pour notre pays. Les livres d’histoires racontent le périple de nos grands parents et témoignent de la bravoure de ces héros imparfaits qui, par la patience, la force des arguments et le compromis sont arrivés à se convaincre de continuer ensemble, cette aventure qu’est le Cameroun, berceau de nos ancêtres.

L’aventure camerounaise est plus grande que chacun d’entre nous, et pourtant elle a tout aussi besoin de la persévérance de tous pour continuer. Célébrons ainsi cette unité à nous légué par ceux qui nous ont précédé : notre faveur imméritée !

Il est important de questionner et d’évaluer le chemin parcouru. La persistance des déboires quotidiens, la pauvreté et le manque criard de justice et de direction entraînent logiquement un grand mécontentement chez la majorité des citoyens. La centralisation du pouvoir à Yaoundé et une certaine marginalisation de la partie anglophones sont des tares qui retardent la réalisation et même parfois menacent le rêve de nos pères. A nos frères anglophones, je dis que le bilinguisme est une richesse. Le constant désir pour certains d’assimiler la langue de Shakespeare à leur identité est dommageable. Le Cameroun rêvé par nos grands parents ne doit s’identifier ni à Molière ni à Shakespeare, mais à John Ngu Foncha, Ahmadou Babatoura Ahidjo, Ruben Um Nyobé, Charles Atangana et Rudolf Duala Manga Bell. Il revient à chaque camerounais de contribuer à la réalisation de ce rêve à nous transmis. Plus que jamais, jaloux de notre liberté, faisons en sorte que notre drapeau redevienne le symbole d’une unité retrouvée : notre faveur imméritée !

Lucien Dissake

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