Sunday 22 July 2012

Au nom de la liberté, de la république et de l’unité nationale!

L’univers a beau être infini, mais la terre est une sphère.

Une harmonie immuable suppose donc que ta liberté et tes droits m’imposent des restriction et des devoirs.

Qu’adviendra t-il de moi si ta liberté est absolue ?

Aujourd’hui tu es libre de grandir, de t’élargir et de profiter de toutes ces choses dont je prenais plaisir.

Ne t’ai-je d’ailleurs pas tout donné ?

Il se dit que tu te plains continuellement d’être le mal aimé de la république.

Ils t’ont souvent pourchassé, mais à mes côtés tu as toujours dans un climat fraternel cultivé, semé et récolté.

Comme à mes enfants, je t’ai légué bien plus que du gibier.

Malgré ma galanterie renommée et même redoutée; de mes reins je n’ai pu produire qu’une
semence limitée comparée aux fruits issus de la fécondité de tes reines.

Je dois avouer que je n’avais jamais regardé au-delà des terres de mes ancêtres, qui semblaient alors si vastes que ces derniers ont eu recours aux tiens pour les aider à les cultiver.

Je ne me suis jamais inquiété, car je n’ai jamais imaginé un avenir sans toi, et encore moins un village sans nos enfants partageant la même cour.

Aujourd’hui pourtant au nom de la liberté tu ne cesses de t’agrandir et de tout réclamer.

Tu oublies que la terre est une sphère mon frère !

Qu’adviendra t-il de moi si tu as besoin de toute la terre ?

A toi le droit de discuter tout ce qui est ! Et moi alors ?

Il se murmure aussi que ma progéniture a abandonné la pirogue pour l’avion, et qu’elle a délaissé le peu qui m’avait été laissé par le colon pour les salons de velours de celui-ci, avec ses belles rues et même ses jolies filles.

Est-ce une raison pour m’oublier ?

L’unité nationale suppose telle l’unicité de la nation ?

Si la diversité est une qualité et un atout indispensable pour tendre vers cette prospérité tant recherchée, ne devons nous pas faire des efforts pour la préserver en renforçant les principes de justice et d’équité qui de facto concourent au respect et à la protection des minorités de notre société ?

Désolé d’avoir osé, car j’avais oublié qu’à cause de cette citoyenneté qui t’a été conférée par la république, Je ne peux questionner ta liberté !

Lucien Dissake

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