Wednesday 6 May 2009

Levons nos verres!


Levons nos verres!, originally uploaded by lucien_dissake.

Je voudrais commencer cette aventure, en partageant avec vous ma pensée au moment de la victoire de Barack H Obama.

J’aurais tellement souhaiter avoir la possibilité de pourvoir partager votre compagnie en cet instant où nous sommes tous témoins de l’histoire qui se dévoile devant nos yeux : Barack Obama est élu Président des Etats-Unis d’Amérique.

Après un tel succès il serait peut-être utile de jeter un coup d’œil en arrière pour pourvoir évaluer le chemin parcouru. Comme tous ceux qui ont eu la chance de regarder les clips vidéo de son discours à la convention du parti Démocrate le 27 Juillet 2004, J’avais vraiment été impressionné par ce jeune charismatique et éloquent africain américain. A première vue il était possible d’apercevoir quelque chose de spécial, et d’espérer qu’un jour peut-être il serait amener à faire de grandes choses. Delà à imaginer que dans juste quatre ans il sera capable d’inspirer un mouvement qui sera à même de briser le mur qui a pour si longtemps tenu entre le « Nègre » et sa complète émancipation était tout simplement inimaginable. Je doute que quatre années auparavant Barack Obama lui même était en lieu d’espérer devenir le leader du « Monde Libre » en si peu de temps.

Je me souviens encore de la peine ressentit dans mon fond intérieur cet après midi de Novembre 2004 ; Ohio venait juste de tomber dans le panier de George W Bush, et voilà qu’il avait reconquit « La Maison Blanche ». Je n’arrivais pas à le croire. Pourquoi est-ce que le bon Dieu permet à ce fanatique de prospérer (Je me demandais alors) ? George Bush, aveuglé par l’idéologie néo-conservative a accentuée les divisions du monde avec sa doctrine de guerre préventive ! Il a conduit la planète dans un sanglant tumulte. Son concept de « l’axe du mal » a pour beaucoup dans le monde changé comment ils voient l’Amérique. Le pays de l’oncle Sam est ainsi devenu une brute qui prend plaisir à intimider et à opprimer les autres peuples ; Ou tout simplement pour certains désespérer le diable incarné.
En 2003, une année avant l’élection, un million de personnes sont descendus dans les rues de Londres ; et j’étais parmi le demi million dans les rues de Paris. Nous avons bravé le froid hivernal pour dire Non à la guerre en Irak. Partout dans le globe des images similaires pouvaient être vues où les peuples exprimaient leur opposition à la guerre. J’avais pris la peine de regarder deux des trois débats télévisés entre George W. bush et John Kerry. La maîtrise des sujets (Guerre, sécurité intérieure, terrorisme, affaires étrangères, économie, éducation, santé…etc.) du candidat Kerry était si supérieur à celle du Président sortant qu’il était difficile de comprendre comment il avait été élu une première fois. Le pire était à venir, car la majorité des américains s’apprêtaient à largement réélire George Bush (Victoire pas qu’au niveau des grands électeurs ; George W. Bush remporta le vote populaire 52% - 48%). Le peuple américain avait ainsi décidé que l’avenir appartenait à George Bush. Après une telle décision on est droit de se demander pourquoi nos amis américains sans honte aucune, prennent plaisir à dénoncer et à rejeter le Hamas qui a été démocratiquement élu par le peuple palestinien. Preuve évidente que parfois on arrive à prendre d’étranges décisions. Il est possible et même commun d’avoir des divergences d’opinion mais, il est essentiel de se rappeler que le respect et la tolérance sont vitaux pour la paix. Bush et son parti ont heurté le mur ; ils sont arrivés à bout d’idées, et toutes leurs vielles idées ont été discréditées. Rédigeant ces lignes, il est encore difficile pour moi de comprendre pourquoi, la vaste majorité des américains a choisi de continuer avec un leader qui leur a donné le « Patirot Act » (loi réduisant de manière significative les libertés individuelles), et gaspiller la vie de plusieurs jeunes américains pour une guerre pas du tout nécessaire. Je ne peux pourtant pas m’empêcher de penser que tout ceci devait arriver pour que cette opportunité se présente pour Barack Obama. Le monde devait encore endurer quatre années remplies d’échecs répétitifs de George Bush, pour que nous ayons la chance d’assister l’avènement d’un réel et profond changement.

Si j’étais présent au début des temps, avec la possibilité d’avoir une vue panoramique sur l’entière histoire humaine jusqu’ à présent, et le Dieu tout puissant disait : « Lucien, à quelle période de l’histoire voudrais-tu vivre ? Etrange peut-être, je me tournerais vers le Dieu tout puissant et je dirais : « si tu me permets de voir la fin du vingtième siècle ,avec la possibilité de vivres quelques années au vingt unième ,je serais ravi. Je me souviens encore des débats entre mes parents durant les dernières années de la guerre froide ; présentant les bons et mauvais points des deux idéologies. La chute du mur de Berlin avait probablement constitué un moment important dans leur existence. Malheureusement, mon père ne vécu pas longtemps après ça. Pensant à lui, malgré le fait qu’il n’ait pas eu la possibilité de nous voir grandir, j’espère que, voir l’incapacité des murs à séparer indéfiniment les hommes réjouit son âme. Aujourd’hui, les murs entres les pays riches et les pays pauvres ne peuvent plus tenir. Les murs entres les races et les tribus, chrétiens et musulmans et juifs ne peuvent plus tenir debout. Ces murs doivent être détruits. De Berlin à Pretoria, la lutte de peuples courageux on battu l’apartheid.
Ce moment ne sera peut-être pas gravé dans l’histoire comme celui du début de la guérison de la planète, mais certainement comme un moment décisif pour tous ceux vivant aujourd’hui, et pour les générations futures.

Barack aura certainement beaucoup à apprendre, mais comme Bill Clinton l’a si bien dit : « Oh oui il peut, Obama certainement peut, oui il peut ! ».

Je prend certainement plaisir à critiquer les Etats-Unis, et il y a plein de justification à cela. L’esclavage, le déséquilibre de la politique américaine au moyen orient, les politiques économiques et financières du F.M.I et de la Banque Mondiale qui ont détruit plusieurs vies dans les pays pauvres, mais aussi et surtout l’immuable soutient aux dictateurs qui servent leurs intérêts.
Pour tous ses péchés, il est fascinant pourtant de remarquer qu’a chaque période de l’histoire (non sans hésitation), l’Amérique s’est toujours tenue du côté juste de l’histoire. Les Etats-Unis ont dû faire face à une guerre civile qui a presque détruit leur union pour une valeur morale (l’esclavage) ; cent ans après le nègre a dû se présenter à la capitale pour demander le payement de son chèque, convaincu que la banque de justice est pleine de provision. L’Amérique était présente auprès de l’Europe pour combattre le fascisme, le nazisme, et le communisme ; et l’Amérique s’est opposé à l’Europe pour mettre fin à la colonisation et l’apartheid. Aujourd’hui encore l’Amérique vient d’affirmer son audace et son assurance en étant enfin capable de juger un homme non par la couleur sa peau mais par le contenu de son caractère. Maintenant, levons nos verres et espérons !

Regardant Jessi Jackson pleurer, Je suis presqu’en larmes moi-même, me rappelant de ces mots Martin Luther King : « Je veux juste faire la volonté de Dieu. Et il m'a permis d'aller en haut de la montagne. Et j'y ai regardé Par-dessus, et j'ai vu la terre promise. Je puis ne pas m'y rendre avec vous. Mais je veux que vous sachiez ce soir, que nous, comme un peuple, irons vers la terre promise. Alors je suis heureux ce soir. Je ne suis inquiet de rien, je n'ai peur de personne. Les yeux qui sont miens ont vu la gloire de la venue du Seigneur. »

Dieu vous Bénisse !

Lucien Dissake

1 comment:

  1. Tres impressionnant mon frere, j apprecie beaucoup.

    Joel

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