Tuesday 29 September 2009

Guinée: répression sanglante, des dizaines de manifestants tués


Au moins cinquante-huit personnes hostiles à la junte au pouvoir en Guinée ont été tuées par balles lundi, selon une source médicale, et deux chefs de l'opposition blessés lors d'une sanglante répression par les forces de l'ordre d'une manifestation.
C'est la première fois que la junte militaire réprime dans le sang une manifestation d'opposants, depuis son arrivée au pouvoir il y a neuf mois. Ancienne puissance coloniale, la France a très vite condamné lundi "avec la plus grande fermeté" cette "répression violente".
Plusieurs dizaines de milliers de manifestants s'étaient rassemblés dans le plus grand stade de Conakry pour dire leur opposition à l'éventuelle candidature du chef de la junte, le capitaine Moussa Dadis Camara, à l'élection présidentielle de janvier.
Après la dispersion violente du rassemblement par les forces de l'ordre, 58 cadavres ont été apportés à la morgue du Centre hospitalier universitaire de Donka, à Conakry, a affirmé à l'AFP un médecin, sous couvert de l'anonymat. "C'est la boucherie! Un carnage", a-t-il lancé.
Dans un autre établissement sanitaire de Conakry, l'hôpital Ignace Deen, une source médicale a assuré au correspondant de l'AFP qu'un camion militaire était venu pour ramasser des "dizaines de corps", emmenés vers "une destination inconnue".
Le correspondant de l'AFP avait lui-même dénombré au moins une dizaine de cadavres portant des traces de balles, couchés à même le sol dans l'enceinte du stade du 28-septembre.
Selon un membre de la Croix-Rouge, il y a "une volonté de dissimuler les corps des victimes" de la répression. "Les dirigeants de l'armée ont demandé que tous les cadavres collectés soient apportés au camp (militaire Alpha Yaya Diallo, siège de la junte, ndlr) et non pas dans les morgues", a-t-il dit à l'AFP.
Dans la matinée, les forces de l'ordre avaient d'abord dispersé les opposants à l'aide de matraques et de grenades lacrymogènes près du stade de la capitale, et arrêté des dizaines de personnes.
Puis le stade - qui compte officiellement 25. 000 places - s'était empli d'une foule débordant jusque sur les pelouses et aux abords, et des tirs avaient été entendus.
L'ex-Premier ministre Cellou Dalein Diallo, candidat à l'élection présidentielle et leader de l?Union des forces démocratiques de Guinée (UDFG, opposition), a été blessé au cours de la manifestation, tout comme l'ancien chef de gouvernement Sidya Touré, leader de l'Union des forces républicaines (UFR, opposition), selon leurs récits.
Ils ont été conduits au camp militaire Alpha Yaya Diallo, siège de la junte, puis transportés dans une clinique pour y être soignés.
"Il y avait une volonté délibérée de nous éliminer aujourd'hui, nous les opposants", a déclaré Sidya Touré à l'AFP.
"Non à Dadis" et "à bas l'armée au pouvoir", pouvait-on lire sur des pancartes brandies par des jeunes participant à la manifestation, qui avait été interdite par la junte.
Jusqu'à présent, le capitaine Dadis Camara soulignait volontiers que l'armée avait pris le pouvoir "sans effusion de sang", le 23 décembre 2008, au lendemain du décès du président Lansana Conté qui régnait sans partage sur le pays depuis 1984.
"Le capitaine Moussa Dadis Camara (chef de la junte) a jeté son masque. Aujourd'hui le régime de la terreur se manifeste et cela peut s'aggraver", a déclaré à l'AFP Alioune Tine, le dirigeant de la Rencontre africaine pour la défense des droits de l'Homme (Raddho), basée à Dakar.
Ces violences interviennent au moment où la communauté internationale fait pression sur le chef des putschistes, au pouvoir depuis le coup d'Etat du 23 décembre 2008, pour qu'il respecte ses engagements de ne pas se présenter à l'élection et de laisser le pouvoir aux civils.

Friday 25 September 2009

Mon Président pour 2011


question mark, originally uploaded by misallphoto.

Parce qu’une maison divisée ne peut tenir, mon Président en 2011 devra être attaché aux valeurs de rassemblement. Il devra démontrer son habilité à convaincre des camerounais venant de bords différents de la nécessité de transformer cette diversité qui fait notre fierté, en opportunité pour la quête prochaine de notre liberté.

Il devra s’atteler à apaiser le mal être des populations anglophones ; car si celui-ci continue à s’amplifier, il pourra devenir un danger pour l’unité nationale.

A l’heure où des jeunes camerounais comme Charles Ateba Eyene (qualifié de visionnaire par certains sur ce forum) refusent de penser le Cameroun, mais choisissent à un moment si déterminant de notre histoire commune de se limiter à débattre des paradoxes de leur région natale ; Il sera opportun pour notre futur Président de réaffirmer aux camerounais que plus que jamais ils ont une commune destiné. La difficulté d’accès aux soins de santé, l’analphabétisme et la pauvreté sont le pain quotidien des camerounais les plus défavorisés ; qu’ils soient du nord ou du sud, de l’est ou de l’ouest, la frustration est la même pour ces mères et pères de familles qui après des années de dur labeur n’ont rien à léguer à leur enfants pour les jours à venir. L’optimisme est une notion absente du vocabulaire de la grande majorité des familles camerounaises. De Buea à Douala, de Ngaoundéré à Yaoundé passant par Bafoussam, le fatalisme et le désespoir sont omniprésents.
Le peuple a besoin d’inspiration pour être à même de se réveiller de la torpeur dans laquelle le demi-siècle de dictature l’a plongé.
Puisqu’il est presque impossible aujourd’hui de trouver des solutions locales pour des crises qui sont presque toutes mondiales dans un système globalisé, le futur Président devra être à l’aise sur les questions internationales. Notre pays étant le leader naturel de la sous région, il devra être engagé dans le désir de renforcer l’intégration sous régionale qui, à long terme sera source de prospérité pour tous.
Le chantier de la corruption devra aussi être une priorité pour un Président que nous allons soutenir. Comme je l’ai déjà souligné sur le forum, la cause du problème est le manque de crédibilité de notre système de justice ; tout ceci est bien sur accentué par la toujours grandissante pauvreté qui pousse les gens à profiter de l’absence de règles.

Tout programme politique valable doit être centré sur l’avenir ; voilà pourquoi l’éducation devra être la principale préoccupation de mon Président en 2011.
Nous avons besoin de mettre sur pied des plans pour éduquer la génération à venir afin qu’elle soit à même concourir avec le reste du monde. Une bonne éducation permettra à nos enfants de créer les emplois de demain ; ceci pourra enfin nous mettre sur le chemin du plein emploi qui lui-même, pourra aider les recettes d’un futur Etat dont nos enfants pourrons être fiers. Il pourrons donc s’attaquer au système de pension pour nous les vieux de demain et bien sur la couverture sanitaire pour tous.

Tuesday 22 September 2009

L'UA pose un ultimatum à Dadis



L'Union africaine hausse le ton avec la junte : son Conseil de paix et de sécurité laisse un mois à ses membres pour signifier par écrit qu'ils ne brigueront pas la présidentielle, faute de quoi, les sanctions tomberont.
Le Conseil de paix et de sécurité de l'Union Africaine (UA) a décidé d'imposer des "sanctions appropriées" au chef de la junte en Guinée après qu'il ait annoncé son intention de se présenter à la prochaine présidentielle.
Dans un communiqué transmis vendredi à l'AFP, le Conseil, qui s'était réuni jeudi, "exprime sa profonde préoccupation face à la détérioration de la situation en Guinée et ses conséquences sur le processus de retour à l'ordre constitutionnel dans le pays".
Le CPS "condamne fermement toute remise en cause par le Capitaine Moussa Dadis Camara, Président du Conseil national pour le développement et la démocratie (CNDD), de l'engagement qu'il a pris que ni le Capitaine Moussa Dadis Camara et les autres membres du CNDD, ni le Premier Ministre, ne se porteront candidats à l'élection présidentielle".
Ultimatum
"A cet égard, le Conseil décide d'imposer des sanctions appropriées au Président du CNDD, ainsi qu'à tous les autres individus, aussi bien civils que militaires, dont les activités ont pour objet de contrevenir aux dits engagements", ajoute le communiqué, sans plus de précision.
Les sanctions prévues par les différents textes constitutifs de l'UA vont du gel des avoirs financiers à l'interdiction de voyager pour les personnes visées.
Le CPS laisse toutefois une porte de sortie aux dirigeants de la junte, en suspendant la mise en oeuvre des sanctions s'ils s'engagent par écrit à ne pas être candidats.
Les sanctions entreront en vigueur "si, dans un délai d'un mois à partir de l'adoption de cette décision, les individus visés ne prennent pas l'engagement écrit de respecter et de faire respecter lesdits engagements", est-il indiqué dans le document.
Jeudi soir au cours d'une conférence de presse au siège de l'UA à Addis Abeba, le président de la Commission, Jean Ping, avait indiqué que "les dernières informations faisant état de la possible candidature du capitaine Camara à la présidentielle provoquent de l'inquiétude. Nous allons faire monter la pression".
Promesses non tenues
Le capitaine Camara, à la tête de la Guinée depuis un putsch en décembre 2008, avait promis au début de l'année de restituer le pouvoir aux civils. Il a cependant confié récemment à des diplomates qu'il se présenterait en janvier à la présidentielle, selon des sources diplomatiques.
Des sources proches de l'UA déplorent le soutien qu'apportent certains pays comme le Sénégal ou la Libye --qui préside actuellement l'UA-- à la junte guinéenne.
La Guinée est suspendue de l'UA depuis le coup d'Etat. L'UA fait partie du groupe de contact international qui tente de trouver une sortie de crise dans ce pays pauvre d'Afrique de l'ouest.
Ce groupe a récemment déploré des "entraves à la liberté d'expression des citoyens, des médias et des partis" et réclamé aussi que Dadis Camara ne se présente pas à la présidentielle.
Les premier et deuxième tours de la présidentielle sont programmés pour les 31 janvier et 14 février 2010. Les législatives se tiendront le 26 mars.

L'UA pose un ultimatum à Dadis

Wednesday 16 September 2009

Obama's big silence: the race question



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Obama's big silence: the race question

Has the president turned his back on black America?

Naomi Klein
Saturday September 12 2009
The Guardian


http://www.guardian.co.uk/global/2009/sep/12/barack-obama-the-race-question-naomi-klein


Americans began the summer still celebrating the dawn of a "post-racial" era. They are ending it under no such illusion. The summer of 2009 was all about race, beginning with Republican claims that Sonia Sotomayor, Barack Obama's nominee to the US Supreme Court, was "racist" against whites. Then, just as that scandal was dying down, up popped "the Gates controversy", the furore over the president's response to the arrest of African American academic Henry Louis Gates Jr in his own home. Obama's remark that the police had acted "stupidly" was evidence, according to massively popular Fox News host Glenn Beck, that the president "has a deep-seated hatred for white people".

Obama's supposed racism gave a jolt of energy to the fringe movement that claims he has been carrying out a lifelong conspiracy to cover up his (fictional) African birth. Then Fox News gleefully discovered Van Jones, White House special adviser on green jobs. After weeks of being denounced as "a black nationalist who is also an avowed communist", Jones resigned last Sunday.

The undercurrent of all these attacks was that Obama, far from being the colour-blind moderate he posed as during the presidential campaign, is actually obsessed with race, in particular with redistributing white wealth into the hands of African Americans and undocumented Mexican workers. At town hall meetings across the US in August, these bizarre claims coalesced into something resembling an uprising to "take our country back". Henry D Rose, chair of Blacks For Social Justice, recently compared the overwhelmingly white, often armed, anti-Obama crowds to the campaign of "massive resistance" launched in the late 50s ? a last-ditch attempt by white southerners to block the racial integration of their schools and protect other Jim Crow laws. Today's "new era of 'massive resistance'," writes Rose, "is also a white racial project."

There is at least one significant difference, however. In the late 50s and early 60s, angry white mobs were reacting to life-changing victories won by the civil rights movement. Today's mobs, on the other hand, are reacting to the symbolic victory of an African American winning the presidency. Yet they are rising up at a time when non-elite blacks and Latinos are losing significant ground, with their homes and jobs slipping away from them at a much higher rate than from whites. So far, Obama has been unwilling to adopt policies specifically geared towards closing this ever-widening divide. The result may well leave minorities with the worst of all worlds: the pain of a full-scale racist backlash without the benefits of policies that alleviate daily hardships. Meanwhile, with Obama constantly painted by the radical right as a cross between Malcolm X and Karl Marx, most progressives feel it is their job to defend him ? not to point out that, when it comes to tackling the economic crisis ravaging minority communities, the president is not doing nearly enough.

For many antiracist campaigners, the realisation that Obama might not be the leader they had hoped for came when he announced his administration would be boycotting the UN Durban Review Conference on racism, widely known as "Durban II". Almost all of the public debate about the conference focused on its supposed anti-Israel bias. When it actually took place in April in Geneva, virtually all we heard about was Iranian president Mahmoud Ahmadinejad's inflammatory speech, which was met with rowdy disruptions, from the EU delegates who walked out, to the French Jewish students who put on clown wigs and red noses, and tried to shout him down.

Lost in the circus atmosphere was the enormous importance of the conference to people of African descent, and nowhere more so than among Obama's most loyal base. The US civil rights movement had embraced the first Durban conference, held in summer 2001, with great enthusiasm, viewing it as the start of the final stage of Martin Luther King's dream for full equality. Though most black leaders offered only timid public criticism of the president's Durban II boycott, the decision was discussed privately as his most explicit betrayal of the civil rights struggle since taking office.

The original 2001 gathering was not all about Israelis v Palestinians, or antisemitism, as so many have claimed (though all certainly played a role). The conference was overwhelmingly about Africa, the ongoing legacy of slavery and the huge unpaid debts that the rich owe the poor.

Holding the 2001 World Conference against Racism in what was still being called "the New South Africa" had seemed a terrific idea. World leaders would gather to congratulate themselves on having slain the scourge of apartheid, then pledge to defeat the world's few remaining vestiges of discrimination ? things such as police violence, unequal access to certain jobs, lack of adequate healthcare for minorities and intolerance towards immigrants. Appropriate disapproval would be expressed for such failures of equality, and a well-meaning document pledging change would be signed to much fanfare. That, at least, is what western governments expected to happen.

They were mistaken. When the conference arrived in Durban, many delegates were shocked by the angry mood in the streets: tens of thousands of South Africans joined protests outside the conference centre, holding signs that said "Landlessness = racism" and "New apartheid: rich and poor". Many denounced the conference as a sham, and demanded concrete reparations for the crimes of apartheid. South Africa's disillusionment, though particularly striking given its recent democratic victory, was part of a much broader global trend, one that would define the conference, in both the streets and the assembly halls. Around the world, developing countries were increasingly identifying the so-called Washington Consensus economic policies as little more than a clever rebranding effort, a way for former northern colonial powers to continue to drain the southern countries of their wealth without being inconvenienced by the heavy lifting of colonialism. Roughly two years before Durban, a coalition of developing countries had refused further to liberalise their economies, leading to the collapse of World Trade Organisation talks in Seattle. A few months later, a newly militant movement calling for a debt jubilee disrupted the annual meetings of the World Bank and the International Monetary Fund. Durban was a continuation of this mounting southern rebellion, but it added something else to the mix: an invoice for past thefts.

Although it was true that southern countries owed debts to foreign banks and lending institutions, it was also true that in the colonial period ? the first wave of globalisation ? the wealth of the north was built, in large part, on stolen indigenous land and free labour provided by the slave trade. Many in Durban argued that when these two debts were included in the calculus, it was actually the poorest regions of the world ? especially Africa and the Caribbean ? that turned out to be the creditors and the rich world that owed a debt. All big UN conferences tend to coalesce around a theme, and in Durban 2001 the clear theme was the call for reparations. The overriding message was that even though the most visible signs of racism had largely disappeared ? colonial rule, apartheid, Jim Crow-style segregation ? profound racial divides will persist and even widen until the states and corporations that profited from centuries of state-sanctioned racism pay back some of what they owe.

African and Caribbean governments came to Durban with two key demands. The first was for an acknowledgment that slavery and even colonialism itself constituted "crimes against humanity" under international law; the second was for the countries that perpetrated and profited from these crimes to begin to repair the damage. Most everyone agreed that reparations should include a clear and unequivocal apology for slavery, as well as a commitment to returning stolen artefacts and to educating the public about the scale and impact of the slave trade. Above and beyond these more symbolic acts, there was a great deal of debate. Dudley Thompson, former Jamaican foreign minister and a longtime leader in the Pan-African movement, was opposed to any attempt to assign a number to the debt: "It is impossible to put a figure to killing millions of people, our ancestors," he said. The leading reparations voices instead spoke of a "moral debt" that could be used as leverage to reorder international relations in multiple ways, from cancelling Africa's foreign debts to launching a huge develop? ment programme for Africa on a par with Europe's Marshall Plan. What was emerging was a demand for a radical New Deal for the global south.

African and Caribbean countries had been holding high-level summits on reparations for a decade, with little effect. What prompted the Durban breakthrough was that a similar debate had taken off inside the US. The facts are familiar, if commonly ignored. Even as individual blacks break the colour barrier in virtually every field, the correlation between race and poverty remains deeply entrenched. Blacks in the US consistently have dramatically higher rates of infant mortality, HIV infection, incarceration and unemployment, as well as lower salaries, life expectancy and rates of home ownership. The biggest gap, however, is in net worth. By the end of the 90s, the average black family had a net worth one eighth the national average. Low net worth means less access to traditional credit (and, as we'd later learn, more sub-prime mortgages). It also means families have little besides debt to pass from one generation to the next, preventing the wealth gap closing on its own.

In 2000, Randall Robinson published The Debt: What America Owes To Blacks, which argued that "white society? must own up to slavery and acknowledge its debt to slavery's contemporary victims". The book became a national bestseller, and within months the call for reparations was starting to look like a new anti-apartheid struggle. Students demanded universities disclose their historical ties to the slave trade, city councils began holding public hearings on reparations, chapters of the National Coalition of Blacks for Reparations in America had sprung up across the country and Charles Ogletree, the celebrated Harvard law professor (and one of Obama's closest mentors), put together a team of all-star lawyers to try to win reparations lawsuits in US courts.

By spring 2001, reparations had become the hot-button topic on US talkshows and op-ed pages. And though opponents consistently portrayed the demand as blacks wanting individual handouts from the government, most reparations advocates were clear they were seeking group solutions: mass scholarship funds, for instance, or major investments in preventive healthcare, inner cities and crumbling schools. By the time Durban rolled around in late August, the conference had taken on the air of a black Woodstock. Angela Davis was coming. So were Jesse Jackson and Danny Glover. Small radical groups such as the National Black United Front spent months raising money to buy hundreds of plane tickets to South Africa. Activists travelled to Durban from 168 countries, but the largest delegation by far came from the US: approximately 3,000 people, roughly 2,000 of them African Americans. Ogletree pumped up the crowds with an energetic address: "This is a movement that cannot be stopped? I promise we will see reparations in our lifetime."

The call for reparations took many forms, but one thing was certain: antiracism was transformed in Durban from something safe and comfortable for elites to embrace into something explosive and potentially very, very costly. North American and European governments, the debtors in this new accounting, tried desperately to steer the negotiations on to safe terrain. "We are better to look forward and not point fingers backward," national security adviser Condoleezza Rice said. It was a losing battle. Durban, according to Amina Mohamed, chief negotiator for the Africa bloc, was Africa's "rendezvous with history".

Not everyone was willing to show up for the encounter, however, and that is where the Israel controversies come in. Durban, it should be remembered, took place in the aftermath of the collapse of the Oslo Accords, and there were those who hoped the conference could somehow fill the political vacuum. Six months before the meeting in Durban, at an Asian preparatory conference in Tehran, a few Islamic countries requested language in their draft of the Durban Declaration that described Israeli policies in the occupied territories as "a new kind of apartheid" and a "form of genocide". Then, a month before the conference, there was a new push for changes: references to the Holocaust were paired with the "ethnic cleansing of the Arab population in historic Palestine", while references to "the increase in antisemitism and hostile acts against Jews" were twinned with phrases about "the increase of racist practices of Zionism", and Zionism was described as a movement "based on racism and discriminatory ideas".

There were cases to be made for all of it, but this was language sure to tear the meeting apart (just as "Zionism equals racism" resolutions had torn apart UN gatherings before). Meanwhile, as soon as the conference began, the parallel forum for non-governmental organisations began to spiral out of control. With more than 8,000 participants and no ground rules to speak of, the NGO forum turned into a free-for-all, with, among other incidents, the Arab Lawyers Union passing out a booklet that contained Der St?rmer?style cartoons of hook-nosed Jews with bloody fangs.

High-profile NGO and civil rights leaders roundly condemned the antisemitic incidents, as did Mary Robinson, then UN high commissioner for human rights. None of the controversial language about Israel and Zionism made it into the final Durban Declaration. But for the newly elected administration of George W Bush, that was besides the point. Already testing the boundaries of what would become a new era of US unilateralism, Bush latched on to the gathering's alleged anti-Israel bias as the perfect excuse to flee the scene, neatly avoiding the debates over Israel and reparations. Early in the conference, the US and Israel walked out.

Despite the disruptions, Africa was not denied its rendezvous with history. The final Durban Declaration became the first document with international legal standing to state that "slavery and the slave trade are a crime against humanity and should always have been so, especially the transatlantic slave trade". This language was more than symbolic. When lawyers had sought to win slavery reparations in US courts, the biggest barrier was always the statute of limitations, which had long since expired. But if slavery was "a crime against humanity", it was not restricted by any statute.

On the final day of the conference, after Canada tried to minimise the significance of the declaration, Amina Mohamed, now a top official in the Kenyan government, took the floor in what many remember as the most dramatic moment of the gathering. "Madame President," Mohamed said, "it is not a crime against humanity just for today, nor just for tomorrow, but for always and for all time. Nuremberg made it clear that crimes against humanity are not time-bound." Any acts that take responsibility for these crimes, therefore, "are expected and are in order". The assembly hall erupted in cheers and a long standing ovation.

Groups of African American activists spent their last day at the conference planning a "Millions for Reparations" march on Washington. Attorney Roger Wareham, co-counsel on a high-profile reparations lawsuit and one of the organisers, recalled that as they left South Africa, "people were on a real rolling high" ? ready to take their movement to the next level.

That was 9 September 2001. Two days later, Africa's "rendezvous with history" was all but forgotten. The profound demands that rose up from Durban during that first week of September 2001 ? for debt cancellation, for reparations for slavery and apartheid, for land redistribution and indigenous land rights, for compensation, not charity ? have never again managed to command international attention. At various World Bank meetings and G8 summits there is talk, of course, of graciously providing aid to Africa and perhaps "forgiving" its debts. But there is no suggestion that it might be the G8 countries that are the debtors and Africa the creditor. Or that it is we, in the west, who should be asking forgiveness.

Because Durban disappeared before it had ever fully appeared, it's sometimes hard to believe it happened at all. As Bill Fletcher, author and long-time advocate for African rights, puts it: "It was as if someone had pressed a giant delete button."

When news came that the Durban follow-up conference would take place three months into Obama's presidency, many veterans of the first gathering were convinced the time had finally come to restart that interrupted conversation. And at first the Obama administration seemed to be readying to attend, even sending a small delegation to one of the preparatory conferences. So when Obama announced that he, like Bush before him, would be boycotting, it came as a blow. Especially because the state department's official excuse was that the declaration for the new conference was biased against Israel. The evidence? That the document ? which does not reference Israel once ? "reaffirms" the 2001 Durban Declaration. Never mind that that was so watered down that Shimon Peres, then Israel's foreign minister, praised it at the time as "an accomplishment of the first order for Israel" and "a painful comedown for the Arab League".

When disappointed activists reconvened for the Durban Review Conference this April, talk in the corridors often turned to the unprecedented sums governments were putting on the line to save the banks. Roger Wareham, for instance, pointed out that if Washington can find billions to bail out AIG, it can also say, "We're going to bail out people of African descent because this is what's happened historically." It's true that, at least on the surface, the economic crisis has handed the reparations movement some powerful new arguments. The hardest part of selling reparations in the US has always been the perception that something would have to be taken away from whites in order for it to be given to blacks and other minorities. But because of the broad support for large stimulus spending, there is a staggering amount of new money floating around ? money that does not yet belong to any one group.

Obama's approach to stimulus spending has been rightly criticised for lacking a big idea ? the $787bn package he unveiled shortly after taking office is a messy grab bag, with little ambition actually to fix any one of the problems on which it nibbles. Listening to Wareham in Geneva, it occurred to me that a serious attempt to close the economic gaps left by slavery and Jim Crow is as good a big stimulus idea as any.

What is tantalising (and maddening) about Obama is that he has the skills to persuade a great many Americans of the justice of such an endeavour. The one time he gave a major campaign address on race, prompted by controversy over the Reverend Jeremiah Wright, he told a story about the historical legacies of slavery and legalised discrimination that have structurally prevented African Americans from achieving full equality, a story not so different from the one activists such as Wareham tell in arguing for reparations. Obama's speech was delivered six months before Wall Street collapsed, but the same forces he described go a long way toward explaining why the crash happened in the first place: "Legalised discrimination? meant that black families could not amass any meaningful wealth to bequeath to future generations," Obama said, which is precisely why many turned to risky sub-prime mortgages. In Obama's home city of Chicago, black families were four times more likely than whites to get a sub-prime mortgage.

The crisis in African American wealth has only been deepened by the larger economic crisis. In New York City, for instance, the unemployment rate has increased four times faster among blacks than among whites. According to the New York Times, home "defaults occur three times as often in mostly minority census tracts as in mostly white ones". If Obama traced the Wall Street collapse back to the policies of redlining and Jim Crow, all the way to the betrayed promise of 40 acres and a mule for freed slaves, a broad sector of the American public might well be convinced that finally eliminating the structural barriers to full equality is in the interests not just of minorities but of everyone who wants a more stable economy.

Since the economic crisis hit, John A Powell and his team at the Kirwan Institute for the Study of Race and Ethnicity at Ohio State University have been engaged in a project they call "Fair Recovery". It lays out exactly what an economic stimulus programme would look like if eliminating the barriers to equality were its overarching idea. Powell's plan covers everything from access to technology to community redevelopment. A few examples: rather than simply rebuilding the road system by emphasising "shovel ready" projects (as Obama's current plan does), a "fair recovery" approach would include massive investments in public transport to address the fact that African Americans live farther away than any other group from where the jobs are. Similarly, a plan targeting inequality would focus on energy-efficient home improvements in low-income neighbourhoods and, most importantly, require that contractors hire locally. Combine all of these targeted programmes with real health and education reform and, whether or not you call it "reparations", you have something approaching what Randall Robinson called for in The Debt: "A virtual Marshall Plan of federal resources" to close the racial divide.

In his Philadelphia "race speech", Obama was emphatic that race was something "this nation cannot afford to ignore"; that "if we simply retreat into our respective corners, we will never be able to come together and solve challenges like healthcare, or education, or the need to find good jobs for every American". Yet as soon as the speech had served its purpose (saving Obama's campaign from being engulfed by the Wright scandal), he did simply retreat. And his administration has been retreating from race ever since.

Public policy activists report that the White House is interested in hearing only about projects that are "race neutral" ? nothing that specifically targets historically disadvantaged constituencies. Its housing and education programmes do not tackle the need for desegregation; indeed Obama's enthusiasm for privately-run "charter" schools may well deepen segregation, since charters are some of the most homogenous schools in the country. When asked specific questions about what his administration is doing to address the financial crisis's wildly disproportionate impact on African Americans and Latinos, Obama has consistently offered a variation on the line that, by fixing the economy and extending benefits, everyone will be helped, "black, brown and white", and the vulnerable most of all.

All this is being met with mounting despair among inequality experts. Extending unemployment benefits and job retraining mainly help people who've just lost their jobs. Reaching those who have never had formal employment ? many of whom have criminal records ? requires a far more complex strategy that takes down multiple barriers simultaneously. "Treating people who are situated differently as if they were the same can result in much greater inequalities," Powell warns. It will be difficult to measure whether this is the case because the White House's budget office is so far refusing even to keep statistics on how its programmes affect women and minorities.

There were those who saw this coming. The late Latino activist Juan Santos wrote a much-circulated essay during the presidential campaign in which he argued that Obama's unwillingness to talk about race (except when his campaign depended upon it) was a triumph not of post-racialism but of racism, period. Obama's silence, he argued, was the same silence every person of colour in America lives with, understanding that they can be accepted in white society only if they agree not to be angry about racism. "We stay silent, as a rule, on the job. We stay silent, as a rule, in the white world. Barack Obama is the living symbol of our silence. He is our silence writ large. He is our Silence running for president." Santos predicted that "with respect to Black interests, Obama would be a silenced Black ruler: A muzzled Black emperor."

Many of Obama's defenders responded angrily: his silence was a mere electoral strategy, they said. He was doing what it took to make racist white people comfortable voting for a black man. All that would change, of course, when Obama took office. What Obama's decision to boycott Durban demonstrated definitively was that the campaign strategy is also the governing strategy.

Two weeks after the close of the Durban Review Conference, Rush Limbaugh sprang a new theory on his estimated 14 million listeners. Obama, Limbaugh claimed, was deliberately trashing the economy so he could give more handouts to black people. "The objective is more food stamp benefits. The objective is more unemployment benefits. The objective is an expanding welfare state. The objective is to take the nation's wealth and return it to the nation's 'rightful owners'. Think reparations. Think forced reparations here, if you want to understand what actually is going on."

It was nonsense, of course, but the outburst was instructive. No matter how race-neutral Obama tries to be, his actions will be viewed by a large part of the country through the lens of its racial obsessions. So, since even his most modest, Band-Aid measures are going to be greeted as if he is waging a full-on race war, Obama has little to lose by using this brief political window actually to heal a few of the country's racial wounds.

? A longer version of this article appears in the September issue of Harper's Magazine.


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Wednesday 9 September 2009

REFLEXION SUR L'AFRIQUE FRANCOPHONE-MONDE-DEMOCRACIE

La France doit formuler un plaidoyer Claire et précis accompagné d’actes si elle tient à se démarquer des accusations parfois tacites tantôt ouvertes formulées contre elle au regard des régressions inquiétantes en matière démocratique en Afrique francophone.
Le monde est aujourd’hui un village planétaire et il devient très suspect de noter que ni l’Amérique, ni la Grande Bretagne ou tout autre pays occidental ne lèvent le moindre doigt pour décrier l’état de la politique mêlée par les dirigeants éternels des pays d’Afrique Francophone ou même l’inertie apparent de la France. La francophonie elle même a perdue la parole et les nations Unies continuent à prouver que le bien être des africains est bien la dernière chose qui traverse l’esprit des nations dite développées.
La démocratie n’est pas seulement un concept évasif dont la définition émane de chaque group selon ses objectifs. Nous avons vu au Cameroun des membres du gouvernement qualifier la démocratie telle que pratiquée dans les pays occidentaux des modèles importés d’ailleurs. C’est hallucinant de noter comment des personnes qui ont fait des études sérieuses c’est à dire qui ont été illuminées dans le sens du mythe de la caverne refusent délibérément de révéler la Vérité a leurs frères restés dans la caverne. On a beau déplorer le manque d’éducation politique des populations africaines mais il faut reconnaître que c’est a ceux qui ont eu le privilège de cette même éducation politique de révéler certaines vérités intellectuelles au reste de la société; ne serait-ce que par solidarité.
La France est pointée du doigt à juste titre pour ce qui est de ces dérives démocratiques dans ses anciennes colonies. Elle tente de s’en défendre en se réfugiant derrière le principe de la non ingérence dans les affaires internes d’un Etat. Mais que non les occidentaux n’ont pas attendus que tous les pays du monde se mettent ensemble pour lancer le débat et surtout prendre des actions concrètes pour lutter contre le réchauffement climatique. De la même manière le monde n’a pas attendu qu’Hitler décime tous les juifs pour intervenir dans les affaires internes de l’Allemagne. Tout comme les nations avancées n’ont pas attendu que la gangrène détruise leur société en entier pour intervenir en faveur d’un assainissement du système bancaire mondial. Nous n’attendons rien d’autre qu’une prise de position réelle contre la dictature accompagnée de mesure contraignante contre tout régime friant de royaume plutôt que de démocratie. Déclarer simplement que”la France n’a pas de candidat favoris au Gabon” est une farce et traduit simplement le comportement mercenaire de la France.
Nous constituons aujourd’hui un village planétaire et les pays occidentaux devraient comme un seul homme participer à l’édification de la démocratie africaine. Nous vivons quotidiennement le développement rapide du Ghana qui est un modèle à copier. Pourtant la composition socio économique et culturelle de ce pays ne diffère en rien de celle des pays francophones qui reculent et se transforment en royaume quotidiennement pour la préservation des intérêts égoïstes de quelques uns arrivés aux affaires sans distinction et parfois sans mérite lorsque ce ne fut pas par des armes.
Le concert des nations doit prendre en main ses responsabilités et de manière plus directe. La France aussi doit prendre ses responsabilités et agir. Il est inopportun de spéculer par rapport au rôle de la France dans ce qui se passe aujourd’hui dans son pre-carre africain. C’est un secret de polichinelle et mieux vaudrait s’en épargner. La France et les autres nations dites grandes doivent pour une fois agir moralement au regard de la société. Il est inutile pour l’ONU et ses membres de déclarer que son but premier est le maintien de la paix si des dérives capable de provoquer le résultat inverse sont vécues passivement ou ignorées simplement pour ne pas porter atteinte aux intérêts égoïstes d’un Etat occidental quelconque.
Face à ce silence international aux allures complice sinon suspect il revient aux différent groupes de pression africains en général d’écrire à toutes les nations dites puissantes notamment les anciens colonisateurs ainsi qu’aux organisations internationales et autres ONG appropriées aux fins de leur rappeler leur responsabilités pour ce qui adviendra. La triste réalité est que nous avons traversé le cap des années d’obscurantisme et même s’il est vrai que les Africains plus éclairés sont pour la plupart soit expatriés parce que fuyant la misère morale intellectuelle ou physique dans leur pays d’origine, soit par ce qu’exilés pour leur idées politiques, il demeure réel qu’une rébellion ne tardera pas à suivre avec toutes les conséquences.
Il est bien facile de dessiner et présenter l’Afrique comme le continent des guerres et de caricaturer l’Africain comme celui qui ne peut pas fonctionner dans un mode de paix et qui ne peut pas identifier de lui même où se situe son réel intérêt, mais que fait l’Amérique et l’Europe? Elles facilitent la matérialisation même de ces caricatures car c’est par cette voie que leur budgets sont équilibrés par le truchement des ventes d’armes et des main mise sur les richesses de ces pays en mal de leadership.
Nous en appelons simplement à la Morale. De Gaule disait qu’un Etat n’a pas d’amis mais qu’il n’a que d’intérêt. Cela semble désuet aujourd’hui. Beaucoup d’eau a coulé sous le pont depuis la nuit des indépendances et la crise de leadership dont se plaignait Nelson Mandela récemment est progressivement entrain de se résoudre. A pas très lent certainement mais sûrement tout de même. Le Ghana est un exemple palpable. L’occident doit se rendre compte que si elle ne change pas à 90 degré aujourd’hui les ravages de sa politique néocoloniale masquée seront sans appel. Oui rendez vous compte, l’Afrique a aujourd’hui une classe de ses enfants capable de dire non aux avantages en nature et aux intérêts personnels. Ceux ci sont simplement éclipsés par les régimes dictatoriaux qui heureusement sont entrain de disparaître progressivement bon gré malgré. C’est d’ailleurs la nature elle même qui en décide ainsi. Très bientôt toutes ces dictatures disparaîtront et malgré les pressions de la dynamique géopolitique mondiale le nouvel ordre mondial se définira obligatoirement avec l’Afrique bien placée. Tel sera le cas par ce que la bonne gouvernance ne sera plus qu’un concept évasif, mais réel. Et évidement, une Afrique dirigée selon les principes de bonne gouvernance sera soucieuse du bien être de son people d’abord, gérera ses richesses en bon père de famille et par conséquent aura une plus grande autorité sur la table des négociations dans le concert des nations.
Voici justement la vision qui constitue le cauchemar occidental. Il est de l’intérêt de la France et de ses paires occidentales que cet état de lieu soit retardé encore aussi longtemps que faire se peut. Mais l’occident a déjà commis la plus grande erreur: celle de laisser les jeunes africains fréquenter leurs écoles et vivre dans leurs sociétés trop longtemps. Aujourd’hui il n’est plus facile de fabriquer l’Africain comme l’école de Chicago l’a fait dans le passé ou comme l’ENA l’a fait les années antérieures. Aujourd’hui les masses sont en mouvement et le control juste impossible.
Le Quai d’Orsay a une occasion en or de prouver sa bonne foi. Mieux de prouver que la France est prête à finalement participer au développement de l’Afrique et non a son retard absolu. L’ONU aussi et les autres puissances.
Qu’elles agissent alors. Et puis au bout du compte on est en droit de se demander si le peuple Africain ne devrait pas penser sérieusement à agir comme leurs frères d’Asie. La liberté et le développement réel ne se donnent pas ils s’arrachent. Les oppresseurs fussent ils internes ou externes parfois ne comprennent que le langage de la violence. Si elle peut aider à atteindre l’affranchissement, pourquoi ne pas y recourir activement?
Les Gabonais ne feraient ils pas mieux de tomber dans une vraie rébellion fut-elle armée en ce moment afin d’abattre la dictature qui les étouffe depuis bientôt un demi siècle? Les Camerounais n’auraient ils pas du rentrer en rébellion afin de résister a la manipulation des instruments institutionnels comme ce fut le cas récemment? Ne devraient-ils pas commencer à s’organiser pour résister à une autre tentative du dictateur Biya à demeurer au pouvoir? Certes la caravane du changement est en marche et inévitable dans toute l’Afrique mais pourquoi attendre jusqu’ à ce que la nature en prenne soin alors que le Bonheur peut être savouré immédiatement?
L’heure ou les individus étaient glorifiés par ignorance est bien dépassée. Il est de mauvais goût et traduit l’esprit des régimes en poste de voir un chef d’Etat se passer d’homme Lion ou d’homme Léopard traduisant leur caractère fort.
Obama l’a si bien dit lors de sa récente visite au Ghana: “L’Afrique n’a pas besoin d’homme forts mais de fortes institutions”. “En ce XXIe siècle, des institutions capables, fiables et transparentes sont la clé du succès - des parlements puissants et des forces de police honnêtes ; des juges et des journalistes indépendants ; un secteur privé et une société civile florissants, ainsi qu’une presse indépendante. Tels sont les éléments qui donnent vie à la démocratie, parce que c’est ce qui compte dans la vie quotidienne des gens” disait-il laconiquement. Dans cette citation nous considérons une institution forte lorsqu’elle résiste au temps et aux désirs individuels.
Une constitution écrite et mise en vigueur ne saurait être modifiée avant même que les institutions établies par elle ne soient mises sur pied. Presque vingt ans après l’adoption de la constitution Camerounaise aucune institution nouvelle prévue par celle-ci n’est encore mise sur pied par exemple. Par contre l’autorité absolue de son chef d’Etat aux allures royale s’est renforcée au point ou il est unanimement accepté comme l’homme Lion. Obama ne l’a certainement pas dit mais ceux qui ont des oreilles pour comprendre réalisent qu’un pays comme le Cameroun à moins de revoir ses institutions est voué à une perte démocratique certaine.

Vivement que le débat commence et que la transformation catégorielle se mette en branle.

By Claude Bernard Tene
09/09/2009

Thursday 3 September 2009

Et moi qui pensais qu’il n’y a jamais eu une meilleure heure pour être noir…



Après des siècles d’humiliation dus à l’esclavage et la colonisation; après la ségrégation pour certains et la dictature pour d’autres, voir le fils d’un noir et africain de surcroît , prendre contrôle de la Maison Blanche représentait l’ultime signe que l’heure où la couleur de la peau prédisposait notre classe sociale était maintenant révolu. Tout était maintenant possible !

Tout d’un coup on était en droit d’espérer que cette vague d’espoir qui a réalisé ses promesses au pays de l’oncle Sam continue son chemin jusqu’au plus petit des villages africains.
Il n’en est rien ! Pendant que les puissances mondiales se concentrent pour trouver des solutions pour sortir du marasme économique causé par leurs financiers, les dirigeants africains ont décidé de prendre un virage à 180º pour retourner aux politiques de l’après indépendance faites de forte militarisation et de surpression de droits d’expression et d’opposition tout court !


Après la proclamation des résultats de l’élection présidentielle au Gabon, partout en Afrique on crie au scandale et : On accuse !
La France est pointée du doigt ; « mort aux français » voilà le nouveau slogan à Port-Gentil !
De Kinshasa à Londres passant par Yaoundé, Lomé et Paris, la blogosphère et la société civile (une autre création limitée africaine…) protestent contre la main basse de l’Élysée sur le processus électoral au Gabon. Quelle surprise !
Tout ceci est plein de naïveté ! Il est vrai que le Gabon qui regorge d’immenses réserves de pétrole est très important pour la France. Plusieurs compagnies françaises dont TOTAL y sont implantées, et ont pour longtemps contribué au maintien du régime Bongo et en retour ont profité de gros contrats. La France comme à son habitude ferait tout pour protéger ses intérêts au Gabon, et nous sommes tous d’accord que cela rime avec continuité : c'est-à-dire Ali Bongo.


Ceci dit, le Gabon en général et l’opposition gabonaise en particulier a raté l’occasion de reprendre en main son destin. En étant incapable de présenter un seul candidat, l’opposition laissa ainsi s’ouvrir une brèche pour un candidat sans soutient populaire dans un scrutin à un tour. Une fois de plus comme au temps de nos ancêtres, Divide had ruled : La division n’a été productrice que de déboires.

Quand est-ce que les africains apprendront-ils à se surpasser pour l’intérêt général ?
Au regard des informations recueillies par certaines sources sur le territoires gabonais, il est aujourd’hui clair que l’élection gabonaise n’est pas seulement une mascarade mais un hold-up car ; malgré sa division, l’opposition aurait accumulée plus de voix que l’héritier désigné. D’où la question pourquoi est-il si facile pour Ali de mater son peuple? Il n’a même pas eu recours aux miles soldats français près à tout pour préserver le pré carré français…


Mandela parlait du manque de direction chez les dirigeants africains ; mais l’opposition gabonaise manque tout simplement d’organisation ! Elle a été incapable de suivre les exemples venus du Sénégal et de la Côte d’Ivoire où dès que l’opportunité s’est présentée, le peuple a su de manière engagée et surtout organisée descendre dans la rue pour protéger son vote et sa volonté.

Malheureusement, dix ans après les évènements d’Abidjan, les ivoiriens sont toujours à la quête de la démocratie car ils avaient très vite été rattrapé par le concept identitaire qui est un mal peut être présent dans notre ADN. Le vent de démocratie qui semblait alors soufflé sur l’Afrique en a pris un coup. Les coups d’Etat sont de nouveau à la mode et les enfants des dictateurs succèdent à leurs pères.

Cette tragédie n’est cependant pas une fatalité car des pays comme Le Ghana et la majorité des pays de l’Afrique australe démontrent que : Oui nous sommes capables de mettre sur pied des institutions qui fonctionnent, pour pouvoir vivre dans un contexte de liberté, justice et de prospérité.

Lucien Dissake

Tuesday 1 September 2009

43 chambres et 42 000 € par jour pour les vacances de Paul Biya


Après les biens mal acquis, voici les vacances à tout prix ! France Inter et Radio Fidélité Nantes ont révélé vendredi matin que le président du Cameroun se repose dans un palace de La Baule. Paul Biya et sa suite : soit 43 chambres occupées pour un montant journalier de 42 000 euros. Mieux que les vacances de Sarkozy, Bush et Obama réunis.
La chic clientèle des habitués de La Baule connaît bien les deux palaces. L'Hermitage, un cinq étoiles en bord de mer avec ses colombages normands et le Royal, juste quatre étoiles, mais une thalassothérapie à vous déstresser n'importe quel chef d'Etat surmené. En fait, Paul Biya a découvert La Baule grâce à une amie qui y possède un appartement et il y revient pour la qualité des soins thalassos…
Comme en 2006, Paul Biya et sa suite ont donc pris le chemin de la station balnéaire, le 15 août, pour prendre leur quartier dans ces deux hôtels du groupe Lucien Barrière, dont le PDG, Dominique Desseigne, est un ami de Nicolas Sarkozy.
Honoré par la médaille de la ville
Paul Biya n'est pas venu seul : d'après France Inter, sa suite occupe 43 chambres dans les deux établissements, pour un montant global estimé à 42 000 euros par jour. Soit une facture totale qui devrait approcher le million d'euros, puisque la délégation présidentielle reste trois semaines sur place.
A 13h, le président Biya, son épouse Chantal et quinze personnes de la délégation ont fait leur apparition à l'hôtel de ville. Discours, échange de cadeaux (une statue africaine contre un livre illustré sur le partrimoine architectural et arboré de la ville). Devant quelques journalistes de la presse locale, Paul Biya a assuré :
« Votre ville est très confortable. Je reviendrais sans doute. »
Pourquoi Paul Biya aurait-il hésité ? Il a reçu le meilleur accueil des autorités locales. A commencer par le maire UMP de La Baule, Yves Metaireau, qui ce vendredi a décoré en personne son présidentiel touriste de la médaille d'honneur de la ville en tant que « nouveau résident secondaire ».
Le maire, comme tous les commerçants du coin, apprécient ces généreux touristes qui ne lésinent pas à la dépense. Pas négligeable en temps de crise.
Evidemment, pas question à la Baule de rapprocher cette information de la crise sociale et économique qui ravage le Cameroun ces dernières années. Inutile de rappeler que les émeutes de Douala, en février 2008, avait démarré suite à la baisse jugée trop faible (un centime d'euro) du litre d'essence…
D'autres présidents africains ont senti le vent tourner
Paul Biya serait-il devenu une exception parmi les dictateurs africains ? Ces deux dernières années, le défunt président gabonais Omar Bongo comme le président congolais Denis Sassou N'guesso et l'équato-guinéen Téodoro Obiang boycottent la France.
Tout trois ont pour point commun d'avoir été la cible de l'enquête sur les biens mal acquis, réalisée par les limiers de l'Office central de lutte contre la grande délinquance financière. Hôtels particuliers, châteaux, appartements et belles voitures : tout le patrimoine de ces chefs d'Etat et de leurs proches a été répertorié.
Résultat : ils s'arrêtent désormais au Maroc, où le soleil est plus chaud et les palaces tout aussi confortables.

par David Servenay

Le président camerounais aime la thalasso à La Baule. Facture estimée pour trois semaines de détente : près d'un million d'euros.

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